Les Foulées de la Fraise
Après mes déboires de l’été, qui m’ont amené à passer 2 fois 3 semaines en béquilles entre Juillet et Août, j’ai enfin pu reprendre la course à pied mi-septembre !
Et c’est lors de mon voyage de noce à la Réunion que ma femme et ma physio m’autorisent à remettre enfin un dossard !
Je me retrouve donc à Montvers-les-Hauts, et plus exactement au domaine Vidot, pour participer aux Foulées de la Fraise. 17km et 1’000m de d+, avec sur le papier un profil assez simple : ça monte pendant la 1ère moitié et ça descend pour la seconde !
Le départ est censé être donné à 7h30 sur le stade de foot, mais l’organisation réunionnaise est bien différente de la rigueur helvétique. Et à 7h40, tout le monde continue encore à trottiner sur le stade. Premier rassemblement au milieu du terrain à 7h45, premier départ qui n’était en fait qu’un test de fonctionnement du pistolet. Le second départ à 7h50 sera cette fois le bon pour presque 200 coureurs !
J’essaye de partir assez vite et je me retrouve environ en 10e position. Je n’ai absolument aucune idée de ma forme, je ne connais pas les autres coureurs, ni le parcours, ni le terrain. Autant dire que je n’ai aucun repère pour savoir si je suis parti trop vite ou pas !
Je ne me sens pas si mal. 2 coureurs ont pris un peu d’avance, et je me retrouve 100m derrière accompagné de 2 autres coureurs. Mais ce que le profil ne montre pas, c’est que la montée n’est pas du tout régulière ! On enchaîne des portions roulantes, avec un mur où il faut marcher, puis quelques mètres de descente, et hop ça remonte… Des montagnes russes à profil montant ! On est au milieu des cultures, et la vue sur le piton des neiges est juste magnifique !
A la faveur d’une portion un peu moins raide qui se court, je creuse un peu le trou sur mes concurrents. Plus on avance, plus on rentre dans la forêt. Les portions sont de plus en plus techniques, que ce soit les montées ou les descentes de ravines. Un coureur me rejoint alors. Dans les montées très raides, il est beaucoup plus puissant que moi et me prend rapidement de l’avance.
On sort alors de la forêt et je vois des spectateurs au bout du champ, synonyme de point culminant de la course. Le 3e a environ 1 minute d’avance sur moi. Je me jette alors à corps perdu dans cette belle descente, sans m’arrêter au ravitaillement. Il s’agit d’un sentier à travers champs, pas trop technique ce qui est plutôt bien pour la cheville. Je cours vite, mais j’essaye d’être très concentré !
Au bout d’un moment, on rejoint une piste qui remonte. Je vois là où elle rejoint la route, ce qui doit être la fin de cette courte remontée. Je fait donc un bel effort dans la montée, mais le sommet n’est pas là où je pensais ! Je me retrouve les jambes coupées sur cette courte portion de route qui remonte !
Au bout un virage à droite et enfin je peux redescendre. Je me retourne et j’aperçois le 5e une trentaine de secondes derrières. Ce n’est pas le moment de relâcher !
Je double un tracteur au milieu de plantation de fraise, puis on poursuite la descente sur la route. A nouveau on retrouve les pistes de culture, puis je vois enfin Noémie, qui m’indique le parcours à suivre sur la fin.
Dernières centaines de mètres et je franchis la ligne d’arrivée à la 4e position, après 1h35 d’effort, très heureux de cette reprise. On me remet ma médaille finisher et ma barquette de fraises ! Parfait pour reprendre des forces !
Je suis vraiment content d’avoir pu reprendre la compétition, qui plus est dans un cadre original, complètement différent des autres courses. La forme n’est pas encore au top, mais ça revient petit à petit !
